Deux pièces issues d’une captation sur une télévision ayant des problèmes de réception. Pouvoir par le temps long de la borderie figer des images qui n’auraient pas dû être regardées. Dans ce travail 2 archers lors d’une compétition de tir à l’arc lors de Paris 2024, deviennent une apothéose colorée aux limites de l’abstraction.
tapisseries point/point 84cm/46cm
Glitch 1 -JO
septembre 24>janvier 25
Clitch 2 – JO
janvier 25>avril 25
Cette série de 10 tapisseries s’emploie à saisir l’éphémère, capter les traces laissées dans le ciel à l’ère de l’Anthropocène. Cette série de broderies traduit un temps suspendu, une contemplation des formes mouvantes et des empreintes invisibles que l’activité humaine inscrit dans l’atmosphère. Une invitation à la pause.
Tapisseries point par point 34cm/46 cm
Nuages01
février>mars 23
Nuages03
avril>juin 23
Nuages04
mai>juillet 23
Nuages05
juillet>septembre23
Nuages06
sept.>novembre 23
Nuages07
nov. 23>janvier 24
Nuages08
janvier>février 24
Nuages09
février>avril 24
Nuages10
mars>mai 24
Nuages11
juin>septembre 24
Pour ce travail, j’ai eu envie de me détacher de l’actualité et de rechercher une certaine légèreté, faire un pas de côté. J’ai réalisé une série de dix tapisseries sur les nuages. Cela n’as durer qu’un temps avant que je ne revienne à mes sujets de prédilection, qui sont les images numériques captées sur les écrans qui m’entoure.
Cette série de tapisseries, entièrement consacrée aux nuages, est réalisée à partir de fragments de photos prises avec mon smartphone. J’utilise un logiciel pour réduire le nombre de couleurs pour adapter les images à mon travail de broderie point par point.
La réalisation de ces œuvres est laborieuse, car ma démarche habituelle en termes de couleurs ne convient pas. J’ai doit refaire beaucoup de parties, comme Pénélope, défaire des couleurs qui ne conviennent pas. Parfois, je dois recommencer plusieurs fois avec des couleurs de fils différents. Ce travail est moins automatique dans sa réalisation. Son véritable résultat ne se dévoile qu’une fois terminé, car le blanc du tissu fait obstacle à l’image en train de se former.
« Nuages 01 » est la première de la série et elle m’a beaucoup fait réfléchir quant à sa place au sein de mon travail. C’est la première fois que je brode une image issue de mon propre appareil photo. Habituellement, mes œuvres sont basées sur des images provenant de la télévision, de caméras de surveillance ou du web.
La réalisation de cette tapisserie m’a amené à réfléchir à la place de l’art contemporain par rapport à mon art de la broderie (ce qui n’est pas le cas lors de mon travail habituel de captation d’image). Est-ce que la broderie d’un nuage peut toujours être considérée comme de l’art contemporain ? Les nuages dans les œuvres de Constable ou de Corot servent à représenter la nature, tandis que dans mon travail, ils deviennent des fragments de notre monde, surtout dans cette tapisserie, et encore davantage dans celle que je suis en train de réaliser, entièrement constituée de traces humaines.
J’ai délibérément opté pour une approche en technique mixte, oscillant entre la photographie et le textile, j’explore cette intersection entre l’art traditionnel de la broderie et les éléments contemporains qui imprègnent notre quotidien.
Dans la lignée de la peinture-tapisserie d’histoire, un instant capté lors du jubilé de la Reine d’Angleterre. On ne sait plus à quel temps on appartient, la tapisserie nivèle les strates iconographiques, un tableau, des personnages, les costumes, les bandeaux et logos, et pourtant c’est de la télé en direct.
tapisserie point/point 41cm/71 cm
Jubilé de la reine
octobre 22 > février 23
En juin 2022 la Reine d’Angleterre fêtait son jubilé. Les chaînes d’informations diffuse en continu des images des festivités. L’image que j’ai arrêté et traduit en tapisserie, est le moment d’un sas avant la salle de déjeuner qui elle n’était évidemment pas filmée.
Cette image m’a intrigué par son mélange entre les bandeaux écrits, les soldats en tenues, le tableau au fond, les invités. Tout cela forme un mélange hétéroclite qui m’a intéressée au point de passer plusieurs mois à la convertir en tapisserie.
Retransmission du bilan du Ségur de la santé en 2020, une visio-conférence de bilan, obligé par le confinement lié au Covid . Série de portraits en basse résolution, 98 images simultanées, enfermées dans un même cadre comme un slit-screen. Mettre en matière un écran d’ordinateur.
tapisserie point/point 41cm/71 cm, 2 pièces
Ségur de la santé
juin 20 > avril 21
tapisserie point/point 65cm/38cm
Nato
mars>juillet 22
tapisseries point/point 33cm/20 cm
Température covid
mars>mai 20
Nantes Métropole
avril>juin 20
collection privée
tapisserie point/point 10cm/10 cm
Mini-Textile Covid
Réalisation d’un mur de « contrôle » de 30 pièces
Le temps, est au centre de mon travail, après les images de télévision, les webcams personnelles, je continue mon travail a travers les images éphémères avec les images générée par les caméras de surveillance de la ville de Nantes via le site d‘infocirculation.fr
Avoir accès à ces images, c’est figer l’instant, une voiture, un piéton, une affiche lumineuse… c’est regarder ses images en tant qu’image de la ville.
Les images de nuits ont un mystère. Les images sont plus altérées par la lumière. Les quartiers sont méconnaissables. Les éclairage des voitures se confondent avec les lampadaires. La pluie cache le paysage. Les éclairages deviennent des traces lumineuses.
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Je prélève la ville à partir de ces images non voulues, ces vidéos n’étant là que dans un but utilitaire. Les images que je sélectionne ne surveillent plus rien. Je fait des photos d’écrans, et le passage à la tapisserie permet d’ennoblir ces images qui n’ont pas vocation d’être regardées. Regarder autrement, y voir un témoignage du temps.
TéléNantes dans le cadre d’une présentation lors de la Digital Week. Interview à partir de la 45″
La télévision omniprésente dans la vie actuelle reste une activité passive. La regarder avec un peu de recul, photographier l’écran, capturer une image appartenant en propre à l’univers télévisuel : les logos, les transparences, les transitions, les collages… c’est regarder différemment des images triviales.
Il serait présomptueux de prétendre qu’une telle expérience puisse changer véritablement notre façon de consommer la «télé», mais essayer de modifier ne serait ce que le regard que l’on porte sur le médium c’est déjà reconquérir notre part de cerveau disponible.Changer cette image de médium, c’est l’ennoblir, obliger le spectateur à la considérer comme une image en propre déconnectée de sa fonction initiale. Utiliser une technique ancestrale, la rattacher à l’histoire de l’image.
Une stase de l’image vidéo, retraduite dans un langage ancien. Une sorte de ready-made, une image déjà faite, ennoblie par la tapisserie, luxueuse disproportion entre la technique numérique et la qualité du matériau. Passer de l’écran à la matière.
